S’intéresser au patrimoine lot-et-garonnais c’est aussi voir en quoi il diffère des autres régions françaises.

La Saint-Nicolas

Dans le Nord et l’Est de la France, c’est Saint-Nicolas qui récompense les enfants sages, dans la nuit du 5 au 6 décembre. Comme tu peux le voir, il ressemble beaucoup au Père Noël avec sa tenue rouge et sa barbe blanche. Saint-Nicolas est habillé comme les évêques d’autrefois, avec une mitre sur la tête et une crosse à la main.

La légende raconte que trois enfants pauvres se perdent en glanant dans les champs pour se nourrir (ils ramassent les épis de blé non récoltés par les paysans). A la nuit tombée, ils se réfugient chez un boucher qui les tue, les découpe et les met dans son saloir. Avant l’invention du réfrigérateur, on met la viande dans un grand bac rempli de sel pour la conserver et la manger plus tard.

Saint-Nicolas, chevauchant son âne, frappe à son tour chez le boucher. N’osant pas refuser l’hospitalité à un évêque, l’homme l’invite à entrer. Lorsque Saint-Nicolas lui demande du « petit salé », le boucher comprend qu’il est démasqué et tente de fuir. Saint Nicolas ressuscite les trois enfants et enchaîne le boucher à son âne. L’homme devient le père fouettard : un être mauvais qui gronde les enfants désobéissants ou qui ne travaillent pas assez à l’école. On le reconnaît à ses habits noirs, son épaisse barbe et sa cagoule.

Les fêtes de la Saint-Nicolas durent plusieurs jours avec spectacles de rue, animations, feu d’artifice et défilé de chars. Dans la nuit du 5 au 6 décembre, Saint-Nicolas apporte des friandises aux enfants sages : orange, bonbon, pain d’épice. Si tu n’as pas été sage, le père fouettard dépose une branche du fagot qu’il transporte et menace de te frapper avec ! Pour aider Saint-Nicolas dans sa « tournée », il est d’usage de lui laisser un verre de lait et une carotte pour son âne.

Les treize desserts

En Provence, dans le Sud-Est, on mange treize desserts au retour de la messe de minuit, le 24 au soir. Cette tradition vieille de plusieurs siècle fait référence au dernier repas de Jésus avant sa crucifixion, pris avec ses douze apôtres. Il était donc treize à table. La liste varie mais voici les incontournables : des fruits secs (figue, raisin, amande, noix ou noisette), la « pompe à l’huile » (un gâteau brioché parfumé à la fleur d’oranger), des dattes, du nougat blanc qui symbolise le bien et du nougat noir pour le mal. Chacun complète avec des fruits frais, du fromage ou des spécialités locales…